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Emigration forcée
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Emigration forcée
5 novembre 2007

Diptyque Emigration forcée Immigration subie

Diptyque: Émigration forcée - Immigration subie en Afrique francophone

Émigration forcée/Immigration subie deux faces d’une même réalité. L’immigration subit par l’occident en aval n’est qu’une conséquence en amont des flux migratoires forcés en provenance des pays dits pauvres. Les étudier séparément dans la recherche des solutions serait une utopie. L’on ne peut prétendre lutter contre l’Immigration subie et ignorer l’autre volée du problème: L’émigration forcée. Les deux phénomènes sont indissociables. Les raisons pourtant sont bien évidentes, épluchées en permanence par les médias, les politiques, les associations humanitaires, les scientifiques: Démographes, économistes, sociologues, politologues et autres. Pourtant le phénomène ne cesse de prendre de l’ampleur et nourrie actuellement en France, les milieux politiques par ces temps de campagnes électorales.

L’immigration loin d’être un phénomène humanitaire aujourd’hui, connaît une vaste récupération politicienne, un sujet de campagne électorale qui nourrit l'hostilité des français face aux immigrés au point de vider de son contenu la valeur Fraternité chère à la france. L’on ne peut rechercher les solutions à l'echelle nationale, le cas de la France, ni même régionale: Europe pour un phénomène d'envergure mondiale. Les différentes politiques sur l’Immigration ne sont jusqu’ici, que du colmatage. S'agissant des immigrés venant des pays francophones, Les hommes politiques français, doivent savoir le pourquoi d'un tel déferlement ces dernières années. Rechercher des solutions réelles reviendrait à démonter des systèmes politiques savamment entretenus liés aux intérêts d’une certaine France, et qui expliquent en grande partie les désordres politiques et économiques que connaissent ces pays. Les occidentaux sont les grands bénéficières du désordre africain avec comme corollaire: Le pillage des matières premières, l’entretient des milices armées, la vente des armes. Une anecdote pour illustrer cette triste réalité: Mr Pascal Lissouba ex-président élu démocratiquement en République du Congo en 1992, que les ennemis de la Démocratie ont évacué, a confié à la presse française qu’ il ne connaissait pas la quantité de pétrole extraite dans son pays. Il y a de quoi s’interroger sur la souveraineté de ces pays africains.


La République Démocratique du Congo ex Zaïre, un véritable scandale minier, aujourd’hui diviser en zones d’influence contrôler par des milices armées soutenues par les pays frontaliers qui se passent de sa souveraineté territoriale. Les lobbys occidentaux se chargent des moyens logistiques de cette destruction à grande échelle pour réaliser des superprofits sur ses matières premières. La Communauté Internationale assiste impuissante. Le peuple victime, réduit à la misère la plus totale, subit des traitements les plus déshumanisants dans les zones d’influence contrôlées par les milices armées. La seule alternative s’exiler dans un pays où ils peuvent retrouver la liberté, la dignité humaine qu’ils ont perdu dans leur propre pays où ils deviennent des étrangers.


Imaginez-vous le Congo Brazzaville pays de colonisation française, avec une superficie de 342.000 Km2 plus grand que l’Italie: 301.000 km2 avec 3.000.000 d’habitants contre 58.093.000 habitants pour l’Italie. Il est dit de ce pays que les poissons meurent de vieillesse, que la nature est si généreuse qu’un noyau jeté dans la nature pousse sans aucun soin particulier et donne du fruit. Le président Lissouba dans ses rêves a promis faire de ce pays un Koweït d’Afrique. La réalité politique a eu raison de lui car son mandat a été émaillé de conflits et des guerres ethniques. Le Président Pascal Lissouba se trouve aujourd’hui en exil loin de son pays le rêve brisé par les énnemis de la démocratie et du progrès.


La tentative du Président François MITTERAND depuis la conférence de la Baule sur la démocratisation des pays africains avec pour maître mot LA BONNE GOUVERNANCE, à l’époque, avait entraîné un vaste mouvement politique accompagné d’un véritable engouement populaire. Le vaste mouvement avait entraîné l’organisation en cascade des conférences nationales souveraines dans plusieurs pays francophones. Ce qui indubitablement avait fait naître une lueur d’espoir dans ces pays. Mais l’espoir n’a été que de courte durée, un feu de paille. L’initiative a été par la suite savamment sabotée, parce qu’elle n’avait pas certainement fait l’objet d’une vaste adhésion de la classe politique française. Déjà d’éminentes personnalités politiques de la France avaient prétendu qu’il était prématuré de penser à la démocratisation de l’Afrique. Ils ont prétendu avoir raison.

L’interrogation du magistrat Eva Joly, juge d’Instruction sur l’Affaire ELF: « Est-ce dans ce monde-là que nous voulons vivre? » est bien justifiée. « Un monde où la justice doit se frayer un chemin entre les pressions politiques, les immunités, les souverainetés de pacotille, le secret défense, et la pesanteur de systèmes judiciaires dociles. » Ce monde dont parle le magistrat est responsable du désordre migratoire actuel. Le phénomène prend des proportions de plus en plus inquiétantes, qu’une loi, même votée par une écrasante majorité au parlement ne peut arrêter. C’est l’effet tsunami que nous observons. Aucune digue aussi complexe soit-elle et quelque soit sa hauteur ne peut arrêter le phénomène. Ces milliers d’immigrés fuient la misère, les injustices, les guerres politico tribales, le désespoir. Ils recherchent dans les pays lointains: la paix, la liberté,, la dignité humaine, ils veulent retrouver enfin la joie de vivre.


En France la situation va de mal en pis et nous craignons le pire pour de milliers d’immigrés victimes du jusqu’auboutisme du gouvernement Fillon, qui par tous les moyens veut atteindre les quotas d’expulsion préalablement fixés, dans le seul but de satisfaire de manière effrénée la politique du Guide. Aujourd’hui ces milliers d’immigrés se trouvent en France en prise entre deux feux. D’une part les horreurs qui les attendent dans leurs pays respectifs en cas d’expulsion, d’autre part la traque dont-ils font l’objet en France devant les citoyens français abasourdis. Les conditions avec lesquelles ces expulsés sont conduits dans leur pays évoquent la pire barbarie des temps coloniaux. Les conditions de rétention des étrangers en attente d’expulsion sont terribles. La CIMADE s’indigne du placement en rétention et du renvoi des parents d’enfants français, des femmes enceintes, des malades, d’enfants, de vieillards. L’association signale : les automutilations et les tentatives de suicide en rétention. Ce qui évidemment montre la détresse et le désespoir d’un retour dans son pays, la violence d’un système qui enferme et rejette sans aménagement des personnes qui n’ont fait que fuir la violence, la misère pour rechercher une vie meilleure. C’est très indigne pour la France: la patrie des droits de l’homme, le pays de la liberté de l’égalité, de la fraternité.


L’Émigration vers les pays dits du nord est un phénomène qui résulte d’un problème avant tout structurel des pays émetteurs. Ce qui suppose de repenser les structures politiques et administratives de ces pays, d’instaurer la bonne gouvernance, de mettre en place dans ces pays des institutions véritablement démocratiques, évidemment avec l’appui inconditionnel de la Communauté Internationale. Autrement, toute forme d’aide à destination de ces pays passera dans un gouffre sans fond, sans impact réel pour les populations, tout comme les redevances pétrolières de l’Angola, du Gabon, du Nigeria, du Congo, de la Guinée Équatoriale, les diamants du zaïre, du Libéria etc.…


Je pense pour désengorger le phénomène qu’il soit possible aussi de rechercher les meilleurs moyens d’un retour apaisé, faire profiter les pays de partance de la manne récoltée en terme de savoir faire, de management de mini projets durant le séjour de l’immigré dans ces pays dits de démocratie. Apporter dans leur pays une nouvelle vision de choses, de nouvelles dynamiques dues à leurs expériences passées sur tous les fronts. Pour cela il faudrait que toutes les forces qui aspirent au changement et au progrès se mobilisent et dans un seul but: Améliorer les conditions de vie de l’Homme quelque soit la partie du monde où il se trouve; respecter et faire respecter les droits fondamentaux de l’Homme dans les pays où il règne la dictature d’état.



Jackson NTALANY: Immigré militant pour une négociation d’un retour apaisé.














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